Femme qui joue à un jeu vidéo
(Re) prendre confiance

10 exercices pour me sentir plus légitime dans le gaming (et toi aussi)

Longtemps, je me suis demandé si j’étais une « vraie gameuse ». Est-ce que je joue assez ? Est-ce que j’ai le droit d’être là ?

Et puis j’ai compris un truc : le doute vient rarement de nous. Il vient d’un système, de regards, de stéréotypes qui nous font croire qu’on doit cocher des cases pour avoir notre place. Spoiler : c’est faux.

Alors aujourd’hui, j’ai envie de partager avec toi 10 petites choses que j’ai faites (ou que je fais encore) pour me sentir plus légitime dans le gaming. Peut-être que ça t’aidera toi aussi à te sentir plus à ta place. Parce que ta place, tu l’as déjà.

 

1) Revisiter mon parcours de joueuse

Un jour, j’ai pris un carnet, et j’ai noté tous les jeux qui m’avaient marquée. Les tout premiers, ceux que je lançais dès que je rentrais de l’école. Les jeux chill, ceux qui m’ont mise en colère, ceux que j’ai adorés…

Chez moi, ça a commencé avec Mario Kart, La Maison du Style, Animal Crossing… Et franchement, c’est pas moins légitime que Call of Duty ou League of Legends. On a toutes une histoire de joueuse. Et elle est précieuse.

 

2) Nommer et démonter les stéréotypes

« Les filles, elles jouent aux jeux mignons. »

« T’es bonne… pour une meuf. »

« T’es sûre que t’as pas eu de l’aide ? »

Ces petites phrases, j’ai commencé à les écrire, noir sur blanc. Puis je les ai démontées. Pour chaque phrase, j’ai noté ce que je pensais vraiment. Et tu sais quoi ? Ça les a vidées de leur pouvoir. Parce que ce ne sont pas mes pensées. Ce sont celles d’un système qui veut qu’on doute. Et on n’est pas obligées de l’écouter.

 

3) M’entourer de communautés bienveillantes

Un jour, j’ai cliqué sur un lien Discord. Et j’ai découvert un monde. Un endroit où je pouvais parler de gaming sans me faire mansplainer, où je pouvais poser une question sans qu’on me prenne de haut.

Des communautés comme Girls Empire, PMS Clan, Lady League, ou même l’application the*gamehers, ça change la donne. On y retrouve des femmes, des personnes trans, non-binaires, queer, qui aiment le jeu vidéo et qui veulent juste un endroit safe pour kiffer. Et franchement ? Ça fait du bien.

 

4) Me créer un rituel de jeu qui fait du bien

Le vendredi soir, c’est mon moment. Je me prépare un petit setup : lumière tamisée, plaid tout doux, téléphone en mode « ne pas déranger », et je lance mon jeu du moment. Peu importe le type de jeu tant qu’il me diverti. Ce qui compte, c’est que c’est à moi.

C’est devenu une sorte de rituel. Un rendez-vous avec moi-même. Et petit à petit, j’ai reconnecté le jeu à une sensation de plaisir, pas de stress.

 

5) Me donner le droit d’apprendre, de rater, d’évoluer

Je me souviens d’un jeu qui me faisait flipper (genre vraiment). Mais j’ai décidé d’y aller. De prendre la manette, même si je galérais. Et j’ai accepté d’être une noob. D’échouer. D’apprendre.

Et bizarrement, c’était super libérateur. On n’a pas besoin d’être excellente pour avoir le droit d’être là. On a juste besoin d’avoir envie. Et ça, c’est déjà beaucoup.

 

6) Trouver mes modèles féminins dans le gaming

Un jour, j’ai commencé à suivre des streameuses comme Baghera, Horty, Maghla, et d’autres femmes qui streament, codent, designent, ou testent des jeux. Et ça a été une grande découverte. Elles sont drôles, fortes, vulnérables, brillantes. Elles prennent de la place, elles créent leurs propres espaces.

Et ça m’a montré quelque chose de simple mais puissant : je ne suis pas une exception. Et toi non plus.

 

7) Redéfinir ce que veut dire « être une gameuse »

J’ai arrêté de me demander si je rentrais dans la bonne case. J’ai pris une feuille, et j’ai écrit ce que ça voulait dire pour moi être une gameuse. Pas selon les autres.

Pour moi, c’est ressentir. Explorer. Parfois me perdre dans une histoire, parfois juste me détendre après une longue journée. Pas besoin d’être classée, compétitive, ou streamer tous les jours. Si tu joues, t’es une gameuse. Point.

 

femme gameuse

 

Source – Pexels

8) Jouer à un jeu engagé

J’ai testé un jeu qui s’appelle Fight Back. C’est comme un cours de self-defense gamifié. Tu y affrontes des ombres qui représentent les violences sexistes, guidée par la voix d’Aïssa Maïga. Et plus tu avances, plus tu libères d’autres femmes capturées.

C’est puissant, poétique, et ça m’a touchée en plein cœur. Jouer à ce genre de jeux, c’est se rappeler que le gaming peut aussi être un outil de résistance et d’empowerment.

 

9) Mettre des limites aux comportements toxiques

Avant, je me disais que je devais juste « prendre sur moi ». Aujourd’hui, j’ai compris que non. Que j’ai le droit de bloquer, de quitter une partie, de dire stop. Je protège mon espace mental.

Que je ne suis pas obligée de rester là où on me parle mal. Me protéger, ce n’est pas être fragile. C’est être lucide et forte. Ça me permet de continuer à aimer jouer, sans me faire grignoter par la toxicité.

 

10) Jouer avec d’autres femmes

J’ai fait une session de jeu entre filles, et c’était magique. Pas de pression, pas de jugement, juste du fun et du partage. Que ce soit en coop chill ou en vocal à rigoler, ça change tout.

Si t’as la chance de pouvoir organiser ça (même à deux !), fonce. Et si t’as personne pour le moment, sache que plein d’entre nous cherchent ça aussi. Faut juste oser lancer l’invit’.

 

En conclusion ?

Tu n’as rien à prouver.

Tu es une gameuse. Même si tu joues pas tous les jours. Même si tu préfères les jeux narratifs ou que tu n’oses pas encore jouer en ligne. Tu n’as pas à faire semblant, à « faire tes preuves », à rentrer dans une case. T’as juste à jouer !

Si tu as besoin d’autres conseils pour reprendre confiance en toi, je te conseille de lire mes « Commandements de la joueuse libre« .

 

Et toi, quels sont tes tips pour te sentir plus légitime ? Partage ton expérience en commentaire ! 🎮✨

N’hésites pas à me suivre sur Instagram (@XP_aufeminin) pour découvrir encore plus de choses.

 

 

*Toutes les images utilisées dans cet article sont libres de droit

 


Sources :

Vous pourriez également aimer...

1 commentaire

  1. Coraline a dit :

    Merci pour cet article, il m’a vraiment parlé. J’ai souvent eu l’impression de ne pas “mériter” ma place dans le monde du jeu, surtout quand je ne connaissais pas les références ou que je jouais à des jeux considérés comme “casual”. Tes exercices sont simples, concrets et surtout bienveillants, ça fait du bien de lire ce genre de contenu. Je vais essayer d’en intégrer quelques-uns dans ma routine ✨ Merci de rappeler qu’on a toutes notre place, peu importe notre parcours !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *